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Comme tous les jours du lundi au vendredi de 16h à 18h, Nathalie Salmeron vous embarque dans son émission Ça Balance à Toronto.

Et ce lundi 8 septembre 2025, faisons un point sur un des films francophones très attendu également : Couture d'Alice Winocour.

Bien que ce film prenne place à Paris dans le monde de la mode en pleine période de Fashion Week, on est pourtant bien loin d’un film léger du type Le diable s’habille en Prada. 

Dans Couture, on découvre Angelina Jolie sous les traits de Maxine Walker, une réalisatrice qui se rend dans la capitale française pour présenter une séquence de film qui servira ensuite d’ouverture pour un défilé d’une grande maison de couture. 

Une Angelina Jolie qui joue d’ailleurs en français et en anglais dans ce film, et le moins que l’on puisse dire c’est que l’actrice américaine n’a pas à rougir de son français qui est d’ailleurs impeccable. 

Une fois arrivée à Paris tout s’enchaîne très vite et Angelina Jolie fait la rencontre d’Ada une jeune top model, a new face comme on dit dans le milieu. À savoir donc une jeune mannequin qui débute sa carrière et qui n’a jamais encore défilé. Originaire du Soudan du sud, la jeune femme âgée de tout juste 18 ans comprend qu’elle est à un tournant de sa vie et qu’elle pourrait peut être aider sa famille comme jamais elle n’aurait pu l’imaginer, grâce à ce nouvel univers de la mode où l’argent coule à flot. Et qui devrait lui permettre de faire oublier à ses parents que ses études de pharmacie ne sont plus réellement sa priorité...

Ada découvre donc au fil des jours ce monde de la mode et bien que ce milieu puisse être impitoyable elle réussi tout de même à se faire des amies et à trouver doucement mais sûrement suffisamment confiance en elle, elle qui n’a pour le moment aucune expérience mais qui pourtant a déjà de très grosses responsabilités avec ce défilé qui s’en vient et où elle sera le mannequin d’ouverture du défilé tout en étant également l’actrice principale du mini film d’Angelina Jolie.  

Si tout semble donc sourire à ces deux femmes, on se rend compte que tout n’est jamais rose longtemps dans la vie. En effet, Maxine reçoit un appel de son docteur qui lui annonce qu’elle doit rapidement voir un médecin à Paris car ses derniers résultats médicaux ne sont pas bons. Elle fait donc la rencontre du docteur Hansen, interprété par Vincent Lindon, un cancérologue qui lui apprend donc qu’elle est atteinte d’un cancer du sein et qu’il va falloir très rapidement s’en occuper, quitte à mettre ses projets professionnels de côté et notamment le tournage de son prochain film qui devait débuter dans tout juste un mois. 

Une annonce difficile à digérer pour l'américaine, qui ne sait pas comment l’annoncer à sa fille adolescente restée aux États-Unis avec son père qui divorcent. 

Entre la gestion de ce défilé de mode, la découverte de son cancer Maxine trouve quand même le temps d’entamer une amourette avec son assistant de tournage, en la personne de Louis Garrel. Une histoire qui semblerait adoucir un peu ce mélange d’émotions qu’elle traverse actuellement, elle qui navigue entre l’excitation de ce projet de défilé de mode à Paris et l’annonce de ce cancer qui s’avère être plus sévère que prévu. 

Alors comment la jeune Ada va s’en sortir et va-t-elle réussir à lancer sa carrière dans ce milieu aussi excitant que concurrentiel ?

Et Maxine Walker quant à elle va-t-elle réussir à assimiler l’annonce de son cancer tout en continuant à mener sa carrière de réalisatrice d’une main de maître ?

Si le monde de la mode peut paraître superficiel, dans ce film la réalisatrice Alice Winocour met l’accent sur les petits à côté auxquels on pense rarement quand on pense à cette industrie faite de strass et de paillettes qui fait rêver tant de personnes. 

Un monde "inutile et nécessaire" comme le dit si bien Angelina Jolie en ouverture de ce film, qui pourtant, est orchestré par des gens dont la vie est loin de ressembler à un long fleuve tranquille.
 

A noter, qu'il reste encore plusieurs séances pour aller voir Couture, notamment aujourd’hui lundi 8 septembre à 21h30.

 

Chronique : Nathalie Salmeron
Crédits Photo : TIFF