TIFF 25 - John Candy, l’homme derrière le rire
Aujourd’hui, on parle d’un documentaire très attendu, présenté cette année au Festival international du Film de Toronto : « John Candy : I, like me ». Ce film rend hommage à l’un des acteurs canadiens les plus aimés du grand public, disparu trop tôt en 1994 à seulement 43 ans.
John Candy, c’est une figure incontournable de la comédie nord-américaine des années 80 et 90. On l’a vu dans « Un ticket pour deux », au côté de Steve Martin, dans « Maman j’ai raté l’avion » ou encore dans « Uncle Buck ». Il avait un talent rare : celui de faire rire par sa seule présence, tout en apportant une profondeur émotionnelle à des rôles qui auraient pu paraître caricaturaux.
Le documentaire présenté au TIFF ne se contente pas de dérouler une filmographie. Il cherche à comprendre l’homme derrière le comédien. Grâce à des archives inédites et via des témoignages de proches, on découvre un Candy chaleureux, généreux, toujours prêt à faire rire les autres, mais aussi marqué par des blessures intimes. Le film revient notamment sur la mort précoce de son père, un évènement fondateur qui a nourri ses angoisses, et peut-être aussi sa quête permanente de légèreté et de rires.
Ce portrait est porté par une mise en scène classique, mais efficace. Le montage alterne entre images de tournage, extraits de films, vidéos personnelles et interviews récentes avec des artistes, tels que Bill Murray et Catherine O'Hara. On y retrouve l’émotion, mais aussi un certain respect qui confine parfois à l’hommage trop poli. Car si le documentaire montre bien les pressions qu’il subissait surtout liées à son physique et à son rapport à la célébrité, il n’ose pas toujours creuser ses zones d’ombre avec la même intensité que ces moments lumineux, ce qui donne l’impression que Candy n’avait pas de défauts ! Et c’est bien dommage.
Malgré cette retenue, « John Candy : I, like me » reste une œuvre émouvante, sincère qui restitue toute l’humanité d’un acteur parti trop tôt, mais dont l’empreinte reste intacte. C’est un film qui touche par sa tendresse, et qui rappelle qu’au-delà des rires, John Candy a incarné une forme de vulnérabilité universelle. Un documentaire qui devrait séduire les spectateurs nostalgiques, mais aussi faire découvrir aux plus jeunes ou ceux qui ne connaissent pas bien l’homme, le visage d’un artiste, dont la générosité dépassait largement l’écran.
Le film est disponible dès le 10 octobre sur Prime Video.
Chronique : Quitterie Hervouet
Crédits photo: TIFF
Chronique : Quitterie Hervouet
Crédits photo: TIFF
