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C’est parti pour la 50e édition du TIFF 2025 qui aura lieu jusqu’au 14 septembre. Le TIFF célèbre le cinéma mondial, et comme chaque année, on garde un œil attentif sur la présence francophone. Alors oui, il y a peut-être moins de films en français que dans certaines éditions passées, mais la qualité est bel et bien au rendez-vous. Aujourd’hui, je vous propose un tour d’horizon de quatre films incontournables, qui font briller la francophonie au Festival international du film de Toronto.

 

On commence fort avec un des événements majeurs de la section Centerpiece: « Duse ». Le film réalisé par Pietro Marcello retrace la vie de la légendaire actrice italienne Eleonora Duse. Derrière la caméra, un projet ambition, et devant : deux grandes actrices francophones. Valéria Bruni Tedeschi, qui incarne Duse, et Noémie Merlant, révélée dans le film « Portrait de la jeune fille en feu » qui joue sa fille.

Le film nous plonge dans l’après Première guerre mondiale, dans un monde en reconstruction, et dans la vie intime, d’une comédienne qui choisit de revenir sur scène après des années de silence. C’est un récit d’émancipation, mais aussi une réflexion sur l’art et le poids du destin. Un film élégant, profond, et porté par deux actrices au sommet de leur art.

 

Deuxième étape, direction la musique avec Arnaud Desplechin, figure incontournable, du cinéma français. Son nouveau film, « Deux pianos », présenté en Gala, nous entraîne dans l’histoire d’un pianiste virtuose, interprété par François Civil, qui voit resurgir les fantômes de son passé. On y retrouve aussi la toujours bouleversante, Emmanuelle Devos, fidèle, actrice de Desplechin. 

C’est un film qui parle de mémoire, d’amour perdu, de création et de folie. Le genre d’œuvre où les dialogues brillent autant que la musique, et chaque plan respire la mélancolie. Desplechin reste fidèle à son style : intime, complexe, mais profondément humain.

 

Place à un peu de légèreté et de chaos avec le film « Folichonneries », une comédie québécoise présentée en Special Presentation. Réalisé par Eric K. Boulianne, le film met en vedette Catherine Chabot, et raconte l’histoire d’un couple qui a décidé d’ouvrir sa relation. Sur le papier, ça semble simple, dans la réalité, par contre ça vire vite à la catastrophe, c’est drôle, rafraîchissant, mais aussi sincère, dans sa façon de parler des désirs, des contradictions et des maladresses de l’amour modernes. Bref, le Québec nous offre ici une comédie humaine, tendre et électrisante.

 

Et pour conclure, un clin d’œil, francophone inattendu : « Nouvelle vague » de Richard Linklater qui est dans la section Special Presentation. Ce film est une véritable ode a « À bout de souffle » de Godard, une re-création minutieuse, de la naissance d’un film culte, du ton, jusqu’à l’essence. Plus qu’un hommage, c’est une célébration de la liberté et de l’expression artistique. Un vrai voyage au cœur de la nouvelle vague.

 

Voilà un panorama francophone à Toronto cette année : « Duse » sublime et intime « Deux pianos », mélancolique et raffiné, « Folichonneries » drôle et sincère, et « Nouvelle vague », hommage vibrant, qui fait raisonner le cinéma français à travers l’histoire. Quatre films, quatre façons de ressentir le cinéma francophone, voire francophone sous toutes ces couleurs. Si vous êtes au TIFF courez voir ces films.