Les Podcasts de CHOQFM 105.1

Cette année, le Tiff accueille des films signés par des réalisatrices, qui comptent déjà parmi les voix majeures du cinéma contemporain. Quatre femmes, quatre univers, et un point commun, elles utilisent le cinéma pour interroger l’intime et le politique.

 

Commençons avec Rebecca Zlotowski, réalisatrice française qui présente dans la catégorie Gala « Vie privée ». Après des films remarqués, comme « Une fille facile » ou « Les enfants des autres », elle continue d’explorer la complexité des relations familiales et amoureuses, mais toujours à travers une dimension sociale et féministe. Son cinéma s’ancre dans le présent, et elle aime filmer les zones grises, les désirs contradictoires, les ambiguïtés de ces personnages féminins.

 

Autre grande figure du cinéma français contemporain, Alice Winocour qui sera présente cette année au TIFF en première mondiale avec son film « Couture ». Winocour est connue pour son cinéma sensoriel, où le corps et l’expérience intime sont au cœur du récit. Après « Proxima », elle s’intéresse cette fois à la création et au monde de la mode, un univers où l’exigence, la beauté et parfois la douleur se croisent. C’est un film qui promet de mêler esthétisme et réflexion sur le prix à payer pour l’art et la perfection. 

 

Direction maintenant le Maroc, avec Maryam Touzani, qui revient à Toronto avec « Calle Malaga ». Révélée avec « Adam », puis confirmée avec « Le bleu du caftan », elle s’impose comme une voix incontournable du cinéma maghrébin. Ces films parlent d’intimité, d’amour, mais aussi de liberté et de transgression dans des sociétés marquées par le poids de la tradition. Elle filme toujours avec beaucoup de tendresse en donnant une place centrale au corps et aux émotions. « Calle Malaga » promet encore une fois de conjuguer sensibilité et courage politique.

 

Enfin une belle découverte venue de France : Pauline Loquès. Elle arrive avec Nino, présenté dans la section Platform, une section prestigieuse qui met en avant des voix singulières du cinéma mondial. Nino suit le parcours intime d’un jeune homme, incarné par l’acteur québécois Théodore Pellerin, sur trois journées charnières de sa vie. Un récit tout en intensité, portée par une mise en scène délicate. 

 

Ces réalisatrices montrent à quel point le cinéma fait par les femmes dépasse aujourd’hui les frontières. De la France au Maroc, elles apportent des récits puissants profondément ancrés dans le réel et pourtant porteurs d’une grande poésie visuelle. 

 

Alors si vous allez au Tiff cette année, ne manquez pas leur film. Ils incarnent le meilleur du cinéma d’aujourd’hui.


Chronique : Quitterie Hervouet
Crédits photo: TIFF